#OneOKRock et #LinkinPark au stade de France le 11 juillet 2025 : mon expérience

Je n’avais pas écrit sur le concert du retour de Linkin Park à la Défense en novembre 2024 parce que j’avais été happée par de tels flots d’émotions que je savais que je ne pourrais pas rentre le plus objectif possible mon article sur cet évènement exceptionnel. Cette fois je reprends le clavier pour vous raconter mon expérience de ce concert incroyable au stade de France le 11 juillet 2025.

A l’origine, je n’avais pas l’intention de retourner si tôt voir Linkin Park, mais la présence en 1ère partie de luxe de mes japonais préférés One OK Rock m’a poussée à assister à leur concert du 11 juillet 2025 au Stade de France. Je n’étais jamais venue dans cette arène mythique du sport, mais j’avoue que l’accès y est simple et bien organisé. Après avoir acheté un produit du merch’ de Linkin Park dans l’une des nombreuses boutiques jalonnant mon trajet, j’ai pris ma place dans la file d’attente devant la porte désignée sur mon billet. Dès 17h30, je suis rentrée et j’ai rapidement trouvé mon siège dans des gradins bien situés. Hélas, à cette heure le soleil tapait à plein. J’étais comme dans un four. Alors j’ai été m’hydrater et me reposer un peu à l’ombre avant de revenir pour les premières parties. Heureusement que j’avais aussi chapeau et ventilo pour survivre jusqu’au coucher du soleil.

JPEGMAFIA : un ovni

Le ton est donné dès 19h avec JPEGMAFIA, cet artiste new-yorkais chapeauté ne semble rien faire comme les autres. Seul sur scène, il balance un hip-hop abrasif, teinté de punk et de provocations. Son set, entre chaos organisé et énergie brute, divise autant qu’il fascine. Le public de la fosse, d’abord déstabilisé, finit par se laisser happer par ce flow incisif. Une entrée en matière plutôt audacieuse qui m’a, pour ma part, laissée de marbre.

One Ok Rock : le Japon met le feu aux poudres

À 19h50, mes garçons de One Ok Rock prennent la scène d’assaut, et là, mes amis, on passe à un autre niveau. Taka, toujours aussi charismatique, apparaît avec un T-shirt Linkin Park Meteora. Il est une boule d’énergie pure. Avec des titres comme Save Yourself, Tropical Therapy ou encore We Are (rehaussé par la présence de Colin Brittain à la guitare), le groupe fait vibrer le Stade de France comme s’il jouait chez lui à Tokyo. J’ai adoré comme ils ont embarqué les spectateurs sur Dystopia avec toute cette foule les bras levés. Leur style, un mélange de rock alternatif et de post-hardcore, résonne comme un écho des premières heures de Linkin Park, et la foule ne s’y trompe pas. Les 80 000 spectateurs (dont moi) chantent en chœur, portés par une énergie communicative. One Ok Rock n’est pas juste une première partie de luxe : c’est une déclaration d’amour au rock, et un avant-goût parfait du plat principal. J’ai vu dans les commentaires sur internet que de nombreuses personnes présentes en avaient profité soit pour écouter leur musique, soit pour prendre un billet pour leur tournée en France. Nos japonais ne déçoivent jamais, ils sont les meilleurs VRP de leur musique. J’ai hâte de les revoir le 10 octobre 2025 à Bercy.

Linkin Park : une renaissance qui fait trembler la terre

21h15. Les lumières s’éteignent, un compte à rebours s’affiche sur les écrans géants, et le Stade de France entre en ébullition. Somewhere I Belong ouvre le bal, et c’est une claque immédiate. Des frissons me parcourent le corps. J’ai tellement écouté ces sons, seule dans mon bureau. Et là j’entre entre communion avec 80K spectateurs. Mike Shinoda, Joe Hahn, Phoenix, Alex Feder, Colin Brittain et la nouvelle venue Emily Armstrong (ex-Dead Sara) ne sont pas là pour faire de la figuration. La reformation de Linkin Park, annoncée en septembre 2024, avait divisé les fans, orphelins du regretté Chester Bennington. Mais ce soir encore, Emily prouve qu’elle n’est pas là pour remplacer, mais pour écrire un nouveau chapitre. Sa voix rauque, puissante, porte des titres comme Casualty ou Two Faced avec une intensité qui nous met les poils.

La setlist est un voyage dans le temps, un équilibre parfait entre classiques (Crawling, One Step Closer, In The End) et pépites du nouvel album From Zero, comme The Emptiness Machine ou Heavy Is The Crown. Mike Shinoda, toujours aussi magnétique, navigue entre rap et chant, tandis que Joe Hahn transforme chaque morceau en une expérience visuelle avec ses samples et ses jeux de lumières. Mention spéciale à Phoenix, qui se jette dans la fosse pour un bain de foule mémorable, et à Emily, dont le cri “Vive la France !” fait exploser le stade.

Le moment fort ? Quand Taka de One Ok Rock rejoint Linkin Park sur One Step Closer pour des cris qui soulèvent la foule. Un titre qui date de 2000, le premier son du groupe. Cette présence, c’est plus qu’un clin d’œil : c’est une passation d’énergie entre deux générations du rock. Les circle pits s’enchaînent, les confettis pleuvent sur Bleed It Out, et le public, des ados aux quadras (et plus), communie dans une euphorie collective.

Ce concert, comme celui de novembre 2024, c’était plus qu’un show. C’était une catharsis, une célébration de la résilience. Linkin Park, après des années de silence, a prouvé qu’il était plus vivant que jamais. Emily Armstrong, malgré les critiques initiales, s’impose comme une frontwoman d’exception, portée par un groupe en parfaite symbiose. One Ok Rock, quant à eux, ont montré qu’ils méritent bien plus qu’un rôle de première partie (rendez-vous avec moi à l’Accor Arena en octobre 2025 pour leur propre show !).

En quittant le Stade de France, les refrains de In The End résonnent encore dans nos têtes, et les sourires fatigués des fans racontent une histoire : celle d’une soirée où le rock a guéri, réuni, et fait vibrer des milliers de cœurs. Si vous avez manqué ça, consolez-vous : Linkin Park sera de retour à Lyon en juin 2026. Ce sera sans moi cette fois, mais ce 11 juillet 2025, au Stade de France, restera gravé comme un moment d’éternité dans ma vie de fan de rock.

Set list de One OK Rock

Puppets Can’t Control You

Save Yourself

NASTY

Make It Out Alive

C.U.R.I.O.S.I.T.Y.

Tropical Therapy

Dystopia

Delusion:All

We Are(with Colin Brittain)

Set List de Linkin Park

  1. Act I
    • Inception Intro A(with elements of « Castle of Glass »)
    • Somewhere I Belong(short intro w/ Scratch)
    • Crawling
    • Up From the Bottom
    • Lying From You
    • The Emptiness Machine
  2. Act II
    • Creation Intro A(with elements of « Castle of Glass »)
    • The Catalyst(shortened (no third chorus/breakdown))
    • Burn It Down
    • Stained
    • Where’d You Go(Fort Minor cover) (shortened (intro/1st verse/final chorus); transition ending)
    • Waiting for the End(extended 2024 synth intro)
    • Castle of Glass
    • Two Faced(Joe Hahn intro; extended bridge)
    • Joe Hahn Solo(w/ Colin)
    • Empty Spaces
    • When They Come for Me / Remember the Name(Mike solo; extended transition with « Lift Off » demo verse)
    • Casualty
    • One Step Closer(with Taka) (2024 intro; extended outro w/ Chorus Riff)
  3. Act III
    • Break/Collapse
    • Lost(hybrid version; 1st verse/1st chorus Mike and Emily piano into full band version)
    • Over Each Other
    • What I’ve Done
  4. Act IV
    • Kintsugi
    • Overflow(w/ Dr. Dre’s « The Next Episode » intro on synth)
    • Immigrant Song(Led Zeppelin cover) (Jam; played for the first time by Linkin Park)
    • Numb(w/ half-time « Numb/Encore » intro)
    • In the End(w/ « Overflow » false start)
    • Faint(extended outro)
  5. Encore:
    • Resolution Intro A(with elements of « Castle of Glass »)
    • Papercut(2024 intro)
    • A Place for My Head
    • Heavy Is the Crown
    • Bleed It Out(extended bridge with For Minor’s « There They Go » verse 1)

Laisser un commentaire