J’ai renoué avec mes voyages printaniers en Italie qui avaient été interrompus pour cause de COVID. C’est un pays dont j’aime infiniment la culture et l’histoire. Il y a longtemps, j’ai écrit un roman qui se déroulait dans la Rome antique. Il fallait bien que j’aille y voir de plus près. Mais, comme cela ne suffisait pas, j’ai filé jusqu’à Naples et sa région. Quand on aime, on ne compte pas.
Rome
Je sais que ce n’est pas bien, mais j’avoue que pour une fois que je pouvais partir de chez moi en avion pour aller quelque part, j’en ai profité. Me voilà alors rapidement à Rome où j’ai séjourné dans un hôtel du centre ville. Après avoir analysé les lieux, j’ai démarré mon périple par une visite guidée du Colisée et du mont Palatin. Il y avait là une foule énorme. Comme si la terre entière s’était donnée rendez-vous dans la ville éternelle en cette année 2023. J’ai bien aimé la vue sur le forum romain depuis le belvédère du mont Palatin. Loin d’être seule en ces lieux, j’ai tout de même réussi à y prendre une jolie photo.





C’est vrai qu’après ces dernières années compliquées, ce retour à la normale devait attirer les touristes en manque de voyages et de découvertes. C’est bien pour les devises du pays, mais c’est trop pour moi. Je n’aime pas trop la foule. Le lendemain, rebelote au Vatican avec une visite guidée des fameux musées menée au pas de charge. J’ai cru que j’allais étouffer dans la chapelle Sixtine. Quand on me demande si j’ai ressenti l’appel de l’esprit sain en ces lieux, je peux juste de dire que s’il est quelque part, ce n’était pas là. Trop de dorures, trop de marbres, trop de tout…




Heureusement, ces incontournables achevés, j’ai poursuivi le reste à mon rythme. Comme j’étais du côté du quartier du Quirinal, j’ai démarré ma journée avec la fontaine de Trevi où des touristes enchainais des selfies de bon matin. Déambulant dans les rues à l’aide de mon indispensable Google maps, j’ai atterri ensuite au Panthéon où j’ai fait une jolie photo de la magnifique coupole avant d’aller prendre sur la place le petit’ déj’ que je n’avais pas encore avalé. Un doppio café (double expresso) et un cornetto (croissant fourré à la crème ou autre) plus tard, je filai vers la galerie Doria Pamphilj et le palais Altemps. Curieusement, dans ces lieux chargés d’art je trouvais – enfin – la tranquillité. C’était pourtant magique. Peintures, sculptures, oeuvres antiques… j’étais dans mon élément. Mon peintre préféré était là aussi : Le Caravage ! Tant de beauté dans des écrins tout aussi superbes.











Le lendemain, le ciel était d’un bleu limpide et j’avais choisi d’aller visiter les musées capitolins situés comme leur nom l’indique sur la colline du capitole. Du petit jardinet situé à l’arrière de la place del campidoglio on peut voir les ruines du forum antique. En attendant l’ouverture, je rêvassais à ce que cela pouvait donner à l’époque romaine. Les deux musées sont eux aussi bien fournis en oeuvres antiques et en peintures (coucou de nouveau à mon cher Caravage). Ils sont reliés par un sous-terrain. Comme j’ai effectué la visite très tôt, là aussi j’étais au calme. A croire que les touristes se massent dans les musées du Vatican et qu’ils y ont leur dose (et pour leur argent) et basta. J’ai trouvé qu’il y avait une très belle mise en valeur des oeuvres. Alors que j’étais déjà bien fatiguée, je passais le reste de la journée au Palais Massimo situé près de la gare Termini. Il présente une belle collection archéologique dont des fresques murales et des mosaïques antiques.












Comme la journée suivante était tout aussi belle, j’avais décidé d’aller prendre l’air dans les jardins de la villa Borghese. Destination la place d’Espagne et son magnifique escalier superbement fleuri où se pressait déjà bon nombre de touristes accros aux selfies. Je zappai la montée pour me diriger vers l’entrée nord via la place du peuple. J’empruntai au final un autre escalier avant d’atteindre mon but. Ces lieux verdoyants étaient plutôt agréables pour une promenade et j’achevai ma ballade près d’un joli lac. J’avais juste un petit regret de n’avoir pu visiter la célèbre galerie, mais c’était un des rares musées qui nécessitait d’avoir effectué une réservation longtemps à l’avance.



Pour mon dernier jour à Rome, je décidai de tenter une destination de cinéphile en prenant pour la première fois le métro en direction des studios de Cinecitta. Après avoir rapidement visité les expositions, dont une rendant hommage à Fellini et à ses oeuvres, je suivais la guide avec un groupe de francophones pour la visite des studios. Un grand espace avec de nombreux bâtiments plus ou moins volumineux qui ont vu passer bon nombre de réalisateurs et de stars du cinéma. Néanmoins, au delà de l’intérêt de la guide et de ses anecdotes sur les lieux, il y avait peu de décors visibles, si ce n’étaient ceux de la série Rome de HBO. Heureusement, comme il y en avait un qui se montait à l’entrée, j’ai pu observer avec intérêt la façon dont ces fameux décors étaient construits.



Naples
Après un court voyage en train, j’ai débarqué à la gare Garibaldi de Naples. Une ville qui était alors en pleine effervescence à cause du football. L’équipe locale était devenue championne d’Italie après 33 ans et toute la ville était dehors avec drapeaux et vuvuzelas. Comme j’avais décidé de me rendre à pieds jusqu’à mon hôtel situé vers les quartiers espagnols, je me faufilais difficilement au milieu de cette foule en liesse. Après avoir déposés mes bagages, je profitais encore de cette ambiance de folie bleue et blanc en allant faire un tour du côté de la place du Plebiscito. Je trouvais du coup ces lieux tellement plus authentiques que la capitale italienne.



Le jour suivant, alors que la pluie était de la partie, j’attaquais direct avec le musée d’archéologie de Naples et ses richesses antiques. Là encore de superbes sculptures, mais aussi des fresques et des mosaïques issues des sites archéologiques de la région. Des oeuvres qu’ont ne voit que dans les livres d’histoires, et qui sont là, devant nous, magnifiques. Mon petit chouchou Antinous se pavanait là aussi (et je l’ai photographié sous toutes les coutures).





Le lendemain, j’ai pris métro et le train Circumvesuviana, une sorte de train de banlieue, pour atteindre le site de Pompéï. J’avais toujours rêvé de visiter cette immense ville (66000 m2) qui avait été engloutie sous les cendres lors d’une irruption du Vésuve en 79 après JC. J’avais choisi une visite avec un guide archéologue et c’était le bon plan. La visite était très vivante et intéressante. Après avoir fait le tour des principaux points d’intérêts, on pouvait rester le temps qu’on voulait dans les ruines. J’en profitais pour prendre tranquillement des photos de ce lieu exceptionnel.






J’aurais peut-être dû annuler mon excursion du lendemain, car le temps était horrible. Sans doute était-ce le pire moment pour aller découvrir les beautés de la côte amalfienne. Mais je fis néanmoins la ballade Sorrente, Positano et Amalfi. Même si le soleil n’était pas de la partie, je pus tout de même apprécier quelques beaux endroits et le goût des pâtisseries locales.

Le soleil étant revenu la journée suivante, je débarquai via un funiculaire au pied du château Sant’ Elmo pour aller photographier la ville de Naples. L’imposant édifice surplombait la citée et offrait un magnifique panorama. De retour dans mon quartier, je filai vers le château royal et ses richesses artistiques. Là, encore de superbes et vastes salles richement décorées. Je terminais ma visite du jour dans une galerie de la via Toledo, une ancienne banque, où je pouvais admirer un autre tableau du Caravage ainsi qu’une jolie toile de sa contemporaine Artemisia Gentileschi.







Loin d’être rassasiée d’art, je pris le lendemain des bus pour me rendre plus au nord jusqu’au musée Capodimonte situé dans un superbe palais. Entouré d’un magnifique parc, le lieu était encore bien fourni en oeuvres d’art de toutes sortes dans de très belles et vastes salles. Pas étonnant que nos compatriotes de l’époque Napoléonienne en avait fait leur résidence principale.



Pour ma dernière journée, je trainais un peu dans des quartiers où je n’avais pas encore mis les pieds en passant par l’église Pio monte della Misericordia où se trouvait un tableau célèbre du Caravage : « Les sept oeuvres de Misericorde ».

Après avoir repris métro, train, navette et avion, je regagnais par la suite mon logis en disant adieu à la botte italienne, même si j’étais encore bien loin d’en avoir fait le tour. Mais après Venise, Florence et ce dernier voyage, j’avais bien profité des beautés de ce pays aux multiples joyaux. Il est temps maintenant d’aller découvrir de nouveaux pays en Europe.







Toutes les photos ci-dessus sont les miennes Jul Vernier 2023.
