#TheHeartKillers : Mon avis

Débutée fin 2024, je n’ai pas voulu manquer cette série BL thaï, car mes petits #FirstKhaotung y jouaient en couple vedette.

The Heart Killers, c’est l’histoire d’un artiste tatoueur Kant (First Kanaphan) qui est contraint par la police de séduire et d’espionner un tueur à gage Bison (Khaotung Thanawat) afin de le confondre et de l’arrêter. Bloqué par le frère de ce dernier Fadel (Joong Archen), il doit embarquer son meilleur ami style (Dunk Natachai) pour l’aider dans cette aventure dangereuse.

L’écriture

Sur le plan de l’écriture, on retrouve en partie les principaux ressorts du teen movie 10 bonnes raisons de te larguer (1999) avec le regretté Heath Ledger. Lui même adapté de la pièce de Shakespeare La mégère apprivoisée. Jojo est revenu récemment dans une interview sur l’écriture de cette série avec sa première version beaucoup plus sombre où Kant était un policier. Et comment après une tuerie de masse en Thaïlande, il a du revoir sa copie en adoucissant un peu le côté tueur. De mon côté, même s’il y parfois des raccourcis et quelques zones d’ombre, j’ai trouvé l’écriture plutôt cohérente avec une histoire qui me donnait l’envie chaque semaine d’en connaître la suite. Cependant, contrairement à la promo qui nous annonçait une comédie romantique, même s’il y a des aspects comiques dans cette série, on est plus dans un thriller romantique que dans une comédie pure et dure.

La réalisation

Côté mise en scène, il faut dire que Jojo nous en a mis plein la vue. Et c’est vrai que sa réalisation fait pour beaucoup dans le succès de la série. Les décors et la colorimétrie sont superbes. Les éclairages sont souvent très beaux, notamment pour les scènes d’intimité. Même si je ne suis pas spécialement fan des costumes de First, j’ai aimé ceux de Khaotung avec notamment cette référence à Romeo+Juliet dans ces chemises au look très sud américain avec des Christs. J’ai adoré ses colliers qui ajoute vraiment un côté cute à son personnage. J’ai vu plein de références (voulues) aux films des années 90, notamment The Crow dans le look de Joong et Dunk au concert de metal. Beaucoup de lumière de néons, de lieux très street art et colorés, l’ensemble offrant quelque chose de très joli et moderne. Le montage associé est fluide et nerveux. Je pense que c’est la meilleure mise en scène de Jojo que j’ai vue à ce jour. Associés à tout ça une OST plutôt rock particulièrement bien travaillée (comme d’habitude chez Jojo), entre morceaux choisis et titres interprétés par les acteurs.

Avec Jojo on s’attendait à des scènes un peu olé olé, mais en fait ces scènes NC sont regroupées au début du show et ensuite la relation évolue de façon plutôt mignonne. Est-ce que c’était juste pour chopper les fujoshi ? Perso j’étais un peu mal à l’aise à voir mes bébés jouer des trucs D/s. Donc, pour moi c’était heureux qu’on en voit pas plus, mais j’ai noté que certains s’inquiétaient de ce retour à un puritanisme tout GMMTV après ce début tonitruant et sexy.

Acteurs & acting.

First a fait un travail énorme sur son physique pour camper le personnage de Kant le playboy. L’objectif de Jojo était d’en faire une sorte de « Daddy » très sur de lui. On sent bien aussi qu’il a travaillé sur lui pour contenir ses émotions et apparaître plus froid dans certaines situations où il a tendance à être submergé. Même si les deux tueurs étaient très loin d’être des anges, c’est le personnage de Kant qui a pris une grande partie de l’animosité des fans parce que Kant doit mentir sur ses sentiments pour séduire le jeune Bison. Même si ses fakes tattoos sont plutôt assez laids, les muscles de First sont bien là. Et il n’a pas hésité à plusieurs reprises à apparaître torse nu, voire portant un simple boxer pour faire admirer cette musculature obtenue à la sueur de son front lors de nombreuses séances en salle. Ceci prouve une fois de plus que First est prêt à tout pour s’immerger dans un rôle tant physiquement que mentalement.

Khaotung n’a jamais été aussi magnifique et cute que dans ce rôle. On le sait déjà très bon acteur et il nous l’a encore prouvé dans cette série. Il est impressionnant notamment lorsque son personnage déraille et prend des airs de serial killer. De mon côté, je l’ai adoré dans les scènes d’intimité avec First. Et il faut reconnaître qu’il nous illumine de sa beauté et qu’il y est incroyablement bien filmé. Il joue le garçon amoureux avec une telle facilité, un tel réalisme qu’on ne peut qu’y croire. L’alchimie avec First n’est plus à prouver, mais ils l’ont encore confirmée avec des baisers vraiment très réalistes. Khaotung a énormément de potentiel et ce qu’il nous donne dans cette série en est une preuve. Même s’il a trouvé qu’il s’agissait d’un rôle difficile, plus difficile de celui de Ray dans Only Friends, il est une fois de plus parfait. Et, je pense, pour ma part que c’est son meilleur rôle, du moins celui que je préfère avec lui.

Joong et Dunk qui n’avaient jamais vraiment eu de bonne série pour s’exprimer complètement ont pu cette fois briller. J’ai beaucoup aimé le début surtout avec Style (Dunk) qui fait tout pour séduire l’impassible et ténébreux Fadel (Joong). Joong est très bon avec un personnage qui lui va comme un gant. J’ai apprécié ses scènes avec son « frère » Bison (Khaotung), notamment les plus fortes. Il arrive amplement à se hisser à la hauteur des compétences d’acting de Khaotung. Dunk lui, même s’il s’est beaucoup amélioré, a eu un peu de peine à suivre le niveau de ses collègues. Il était le côté léger du quatuor et, même s’il y arrive par moment, il a tendance encore à trop en faire. Sa diction reste un peu trop théâtrale et il gagnerait a être un peu plus naturel dans son jeu, quitte peut-être, à descendre d’un ton au niveau de sa voix.

Qu’ajouter de plus ? Simplement que j’ai beaucoup aimé cette série, dont l’originalité a tranché fin 2024 dans un paysage où GMMTV s’était recentré sur ses fondamentaux scolaires. Même si ses séries sont souvent décriées, j’apprécie les réalisations de Jojo Tichakorn parce qu’elles apportent toujours un peu de folies et de couleurs. Et sans doute un peu de la chaleur et des sourires de la Thaïlande dans la période hivernale grise et froide de nos contrées occidentales.

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