Depuis le début de l’affaire Weinstein, j’ai suivi avec intérêt les réactions des femmes à ce sujet, me félicitant de leur écho dans notre société. Avec le relais énorme au travers des réseaux sociaux, j’ai pu lire les témoignages de harcèlements qui ont déferlé dans ma TL. J’étais particulièrement sensible aux cris des plus jeunes femmes, car cela résonnait avec de vieux souvenirs enfouis, plus ou moins douloureux. Alors que je ne me sentais pas particulièrement légitime pour parler de ce sujet, j’ai décidé, à la lumière des dernières polémiques et aux propos indécents qui ont été tenus, de prendre la plume à mon tour et de balancer quelques vieux porcs bien rancis.
Je ne sais quand j’ai pris conscience que j’étais harcelée voire agressée, mais très vite j’ai senti qu’il se passait des trucs bizarres autour de moi qui me mettaient mal à l’aise : des gestes, des regards appuyés, des mots prononcés et des actes. Il faut remonter assez loin pour ça, du côté de la prime adolescence et de ce tonton un peu vicelard qui voulait toujours vérifier si « ça poussait » en me touchant les seins. J’étais terrorisée rien qu’à l’idée de me rendre chez lui. Il trouvait toujours un moment quand mes parents n’étaient pas dans la pièce pour furtivement venir me peloter. Dans la même veine, je me souviens aussi de ce collègue de mon paternel qui m’attrapa un jour fermement par la taille et tenta de m’embrasser sur la bouche parce que je l’avais soit disant émoustillé avec mon short au retour du centre de loisirs.
Ado, l’extérieur était inquiétant avec les sifflets, les coups de klaxon et les mots vulgaires prononcés dans la rue par des hommes inconnus. Ainsi, un matin en partant au lycée, j’ai croisé un quadra à l’oeil goguenard. Le type se jette sur moi et me place direct une main bien appuyée entre les cuisses. Et alors que je l’insultais après le choc, il a ri à gorge déployée. Comment pourrais-je me souvenir encore d’un tel évènement s’il ne m’avait pas terrifiée alors ? Je ressens encore mes tremblements après la violence subie.
Autre évènement traumatisant, une année en camping en vacances en Corse des types bourrés qui secouèrent violemment la caravane où une copine et moi-même étions endormies. Ces mêmes types essayèrent d’en ouvrir la porte tout en nous appelant par nos prénoms, en rajoutant un « J’arrive ! » qui laissait deviner leurs mauvaises intentions. Je me serais crue dans un film d’horreur. J’avais un couteau dans la main. S’ils étaient entrés j’en aurais planté un c’est certain. Pour finir, les types sont partis, mais au matin, excédée, j’ai retrouvé ces garçons au bar du camping et là j’ai fait un scandale terrible devant tout le monde. J’ai passé le reste des vacances tranquille.
Dans le monde du travail, je ne peux pas dire que j’ai eu à souffrir moi-même de gros problèmes de harcèlement. Evidemment, j’ai eu droit à quelques propos sexistes, blagues graveleuses, pornos dans la boîte mail et poids des regards sur mes formes. Mais, je pense que c’est plus insidieux maintenant et que j’ai tellement intégré ces comportements que ne n’y fais plus attention. Mais, la réalité du problème m’est revenue dans la figure quand une collègue a été agressée dans les locaux d’une boîte où je travaillais. J’ai été chargée de prendre son premier témoignage, car j’étais la seule femme cadre présente dans l’entité ce jour là. J’ai lu sa détresse et compris son traumatisme. Le type s’en est tiré seulement avec un blâme. Il avait perdu la tête car elle venait tous les jours lui prendre des bonbons dans sa boîte de Haribo. C’est certain qu’elle le cherchait cette garce ! Hallucinant. Comme il s’agissait d’une petite structure, la collègue a dû supporter de croiser le mec tous les jours par la suite. Moi, de mon côté, je me suis tenue à l’écart de ce pervers et j’ai stoppé les sucreries. Par la suite, dans ce monde d’hommes, j’ai arrêté de m’habiller en fille tout simplement. Peu à peu, j’ai troqué les jupes et les escarpins pour jean & Converses. Je suis plus à l’aise et je passe plus inaperçue, mais j’ai renoncé aussi à une part de ma féminité.
Dans ma vie privée d’adulte, je ne peux pas dire non plus que j’ai eu de véritables gros problèmes non plus. Certes, comme toutes les jeunes femmes qui sortent en boîte de nuit j’ai eu droit aux mêmes types un peu lourds qui ne veulent pas lâcher l’affaire lorsqu’on leur dit non. Mais, généralement, j’ai toujours eu suffisamment de répondant pour faire face ou pu trouver de l’aide lorsque j’étais en fâcheuse posture. Les frotteurs du métro, je ne connais pas non plus, même si j’ai vécu à Paris un moment. Mais, je n’ai pas envie de soulager leur misère sexuelle non plus, pas plus maintenant que lorsque j’aurais 70 ans comme Catherine Millet.
Non mesdames Deneuve & co, nous n’en voulons pas aux hommes. Nous exigeons seulement qu’ils nous laissent vivre en paix. Ne confondons pas domination patriarcale et domination sexuelle. Tu peux être avec un mec dominant sexuellement, mais qui peut partager les thèses des féministes et s’interposer, quitte à prendre un poing dans la figure, pour prendre la défense d’une fille harcelée. Ce n’est pas pour leur couper les couilles que nous demandons aux hommes le respect et l’arrêt de la violence. Et si, exceptionnellement, j’ai envie de me faire démonter par un beau brun musicos, ce n’est pas pour ça que je rêve de me faire violer par le premier venu.
Après, je dois balayer devant ma porte moi aussi, je n’ai pas toujours été correcte dans mes comportements avec certaines. J’ai intégré moi aussi ces mauvaises manières parce que je n’en avais pas d’autres en modèle. C’est pourquoi il faut veiller à enseigner à nos enfants filles et garçons ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Ce qui relève de la séduction et ce qui relève du harcèlement. Ce n’est qu’à ce prix que chacune pourra, tout comme chacun, s’épanouir et jouir pleinement de la vie, sans crainte.
Bonjour,
je suis totalement du côté de Catherine Deneuve.
Tu as été victime de chose qui ne sont pas du harcèlement mais de l’agression et tu aurais du porter plainte.
J’ai fais le test et il démontre l’absurdité de la chose …
Question 3: Un employé fait des propositions sexuelles à une collègue …
C’est quoi une proposition sexuelle ? Je t’invite à danser, proposition sexuelle ou pas ? J’aimerai t’embrasser, proposition sexuelle ou pas ?
Question 4: Un employé affiche sur le mur de son bureau un calendrier contenant des photos de femmes nues (ou d’hommes nus enfin j’espère) …
Le calendrier les dieux du stade interdit au boulot, David Hamilton interdit aussi, ..
Il suffit que la victime prouve une atteinte à la dignité…. Une femme ne tablier c’est indigne, c’est rabaisser la femme, Harcèlement, au cachot !!
Question 5. un employé fait du pied 1 fois à sa collègue.
Si cela n’arrive qu’une seule fois, il sera très difficile de le faire qualifier en harcèlement sexuel. « Cela va être laissé à l’appréciation du juge, explique Isabelle Steyer. Cela a beau être un acte à connotation sexuelle, si cela n’arrive qu’une seule fois, il va être difficile de prouver que ce n’était pas par inadvertance ou, inversement, que c’était pour exercer une pression dans le but d’obtenir une relation sexuelle
A l’appréciation du juge !!!!!!
Question 6. le fait d’envoyer des e-mails comportant des blagues salaces
C’est quoi une blague salace …
Monsieur, ma maman elle pourra pas venir à la réunion des professeurs elle fait le tapin avec ma mamie.
Elle fait le tapin !!!
Ben oui, elle fait le tapin de Noël…
Salaces ou pas ? Atteinte à la dignité ou pas ?
Ne plus avoir le droit de rire de tien est déjà du totalitarisme.
Question 8: Un employé commente quotidiennement les tenues de ses collègues.
« Il s’agit d’un cas limite, estime Isabelle Steyer. Si l’élégance de la tenue est évoquée, ou sa couleur, la qualification en harcèlement sexuel est franchement compliquée. (mais pas impossible donc ….)
Je suis content d’avoir 50 ans, je n’aurai pas envie de vivre dans ce monde où les vrais pervers ne sont pas importunés (l’oncle dont tu parles, le passant dans la rue qui te met la main au sexe) et où l’innocent et maladroit va se trouver dans l’impossibilité de montrer son attachement à une personne.
Désolé pour ce long commentaire sur un sujet qui me tient à coeur
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Ah on va vers un genre de totalitarisme féministe alors vous pensez ?…
Vous j’ai l’impression que quoi que les femmes disent sur le sujet du harcèlement vous êtes incapable d’écouter ou de faire un peu d’auto-critique sans crier au totalitarisme… Une femme donne son témoignage, se dévoile un peu, c’est déjà pas facile, et vous débarquez pour lui apprendre la vie dans un long commentaire péremptoire. C’est triste de manquer de respect comme ça aux points de vue différents du vôtre, et accessoirement de donner une mauvaise image persistante des mecs de 50 ans, on va finir par croire qu’ils sont tous irrémédiablement macho… ?
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Je dois dire que votre commentaire ridicule m’amuse beaucoup.
Oui, je juge votre commentaire puisque vous prenez le risque de juger une personne sur un texte sans apparemment en comprendre la nuance.
Je ne sais pas si les plus de 50 ans sont irrémédiablement macho, quoi je pense que ma copine pense le contraire, mais je sais dorénavant que certains n’ont aucune idée de ce que le mot débat veut dire.
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