Par une belle journée de juin 1983, mes yeux fascinés et mes oreilles encore hantées par la musique ensorcelante, j’ai quitté la salle qui projetait « Furyo » qui venait d’être présenté au festival de Cannes. Quelques semaines plus tard, j’y suis retournée (ce qui est très rare pour moi). A l’image de la rencontre entre l’occident et l’orient de ce film de Nagisa Ōshima, j’ai succombé à l’attraction, avant que cela ne tourne beaucoup plus récemment à l’addiction. Il s’agit du tout premier film asiatique dont je me souviens vraiment. Non pas que j’étais ignorante de ces contrées lointaines, mais elles avaient seulement la saveur agitée d’un dragon nommé Bruce Lee. Cette fascination, qui a grandi peu à peu, prend sa source, vous l’aurez compris, dans ma passion pour le cinéma. C’est bien au fond d’un fauteuil d’une salle obscure que cette attirance est née. Il y a très, très longtemps.
- Furyo (Senjō no Merry Christmas (戦場のメリークリスマス, Senjō no merī kurisumasu?) ou Merry Christmas Mr. Lawrence) est un film dramatique britanno–néo-zélando–japonais réalisé par Nagisa Ōshima, sorti en 1983.

J’ai toujours trouvé que les femmes asiatiques étaient très belles et pour moi Gong Li a toujours été la plus belle femme du monde. Au-delà de son charme évident et son grand talent d’actrice, j’aime la force qui se dégage d’elle dans ses films.
- Adieu ma concubine (霸王別姬, Bàwáng biéjī) est un film sino–hongkongais réalisé par Chen Kaige, sorti en 1993.
- Épouses et Concubines (chinois simplifié : 大红灯笼高高挂, chinois traditionnel : 大紅燈籠高高掛, pinyin : Dà Hóng Dēnglóng Gāogāo Guà) est un film chinois réalisé par Zhang Yimou et sorti en 1991.
Gong Li – Adieu ma concubine Gong Li Gong Li – Epouses et concubines Gong Li – Adieu ma concubine Gong Li
C’est avec Old Boy que je me suis prise de passion pour le cinéma coréen et l’esthétique coréenne en général. Ce film a été un choc. Un dépaysement total. C’était ce que je cherchais à voir. Un scénario original et une cinématographie percutante. J’en ai vu beaucoup depuis, mais c’est avec ce film que j’ai véritablement eu un coup de foudre pour leurs productions.
- Old Boy (올드보이) est un film sud-coréen réalisé par Park Chan-wook, sorti en 2003.


Indochine et L’amant sont sortis la même année 1992. A l’issue de ces films, les voyages des français vers le Vietnam ont dû grimper en flèche. C’est avec le souvenir de ces films, et de quelques autres vus bien après, que j’ai pris mon billet pour Hanoï. J’avais tellement rêvé de la baie d’Halong. Quand j’ai vogué en ces lieux mythiques et magiques, alors que je prenais la photo d’un coucher de soleil, j’ai pensé un instant que maintenant je pouvais mourir.
- Indochine est un drame romantique français réalisé par Régis Wargnier, sorti en 1992.
- L’Amant est un film franco–britannique réalisé par Jean-Jacques Annaud, sorti en 1992.
Avec Little Buddha, puis Sept ans au Tibet j’ai découvert la religion/philosophie Bouddhiste. Deux films occidentaux qui ont porté la parole du Bouddhisme d’une façon positive. Aujourd’hui j’ai sculpté mon propre Bouddha qui trône sur une étagère proche de moi. Je fais brûler un peu d’encens parfois dans un magnifique objet provenant de Corée et la magie opère. J’aime la sérénité et les vibrations que je ressens dans les lieux de culte là-bas. Je ne crois en rien, mais si je le devais, il n’y aurait pas photo.
Sept Ans au Tibet (Seven Years in Tibet) est un film d’aventure franco–américano–britannique de Jean-Jacques Annaud, réalisé en 1997.
Little Buddha est un film de Bernardo Bertolucci sur le bouddhisme, sorti en 1993.
Les films de Wong Kar-Wai parlent des choses de la vie, mais sont réalisés avec un sens aigu de l’esthétisme. Il y a dans ses films la couleur des amours impossibles. Il y a aussi les jeux de regards qui disent tellement. Je suis plutôt nulle pour trouver les références à certains film, mais lui je les reconnais toujours.
- In the Mood for Love (花樣年華, Huāyàng niánhuá ), ou Les Silences du désir au Québec, est un film hong-kongais réalisé par Wong Kar-wai, sorti en 2000.
- Happy Together (春光乍洩, Cheun Gwong Tsa Sit) est un film hongkongais réalisé par Wong Kar-wai, sorti en 1997.
Revenir aux sources, c’est remonter le fil du temps et constater qu’il a sacrément défilé bien vite. C’est revenir aussi sur des moments d’émotion et des joies éphémères. Sur ces petits temps où notre esprit s’envole vers des ailleurs exotiques. L’herbe n’est pas plus verte dans le pré asiatique, elle a juste la couleur d’un lieu où tu voudrais t’étendre, fermer les yeux et ressentir.